Le reconfinement a été annoncé hier soir par le Président de la République. Le mois de novembre s’annonce très dur à vivre pour les Français, sur le plan sanitaire mais aussi psychologique et économique, avec de très nombreuses faillites et pertes de d’emploi en perspective. A Paris, nous pensons en particulier aux personnes seules, aux familles confinées dans des surfaces petites, et aux personnes sans domicile fixe pour qui l’expérience du premier confinement a montré de vraies failles notamment en matière de prise en charge des troubles psychiatriques ou liés à l’addiction.
Aujourd’hui nous n’avons pas d’autres choix que de reconfiner car nous sommes tous dépendants de nos capacités hospitalières et d’un système de santé qui n’a pas été réorganisé en amont pour faire face à une seconde vague qu’on nous annonçait dès le printemps dernier plus forte que la première. Aujourd’hui nous ne discutons pas la décision du Président de la République. Est-ce qu’une autre décision était possible ? Oui si la situation avait été anticipée, si les mesures de restriction avaient été adoptées plus tôt et si les propositions faites par les médecins dès la fin de la première vague avaient été entendues par le gouvernement.
Les conséquences du nouveau confinement décrété ce soir dépasseront très largement les enjeux liés à l’épidémie de coronavirus. Nous appelons dès à présent à un élargissement du conseil de défense pour prendre en compte les crises économiques, sociales mais aussi médicales liées au retard de soin sur d’autres pathologies ou à l’isolement de personnes fragiles. L’enjeu de l’épidémie de coronavirus dépasse désormais très largement les enjeux sanitaires.
Les élus du groupe Changer Paris